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En bourse faut-il vendre en mai et partir ?

Un fameux dicton boursier dit « Sell in may and go away », ce qui signifie : vendre en mai et partir (en clair, sortir du marché et rester à l’écart). Nous débutons le joli mois de mai, alors la question est d’actualité. Faut-il vendre en mai ? Telle est la question !

Qu’est-ce que cela veut-il dire ? Ce dicton dit qu’il faut vendre ses actions en mai et rester à l’écart du marché les mois suivants. Sous-entendu : en mai ou juste après les marchés chutent. Est-ce vrai ?

 

vendre en mai et partirVendre en mai et partir ? Oui ou non ?

 

Des statistiques, encore des statistiques

Je n’ai pas fait d’étude statistique ou de recherche, vous verrez pourquoi plus loin. Mais je sais une chose : c’est encore comme beaucoup de légendes urbaines, il suffit qu’une personne ait fait une étude sur un indice sur 20 ans pour que les gens généralisent cela à tout ce qui est coté.

Si vous regardez le DJ30 Industrial Average Index sur les dernières années, on a une baisse en mai ou juin à peu près une fois sur deux. Il est donc bête de se priver des mois de mai suivis d’une hausse.

Peu importe. À part sur le DJ, les historiques ne sont pas assez longs pour tirer des conclusions dignes de ce nom. 10 à 20 ans cela ne suffit pas pour conclure.

 

Une mauvaise vision des choses

C’est comme souvent dans les magazines de trading : une sombre auteur publie un article sur une méthode de trading. Il a fait des stats ! Cela marche. Bon, quand toi tu essaies, cela ne marche pas, mais statistiquement cela marche !

Si le trading était une affaire de pure statistiques, comme le loto ou le turf, cela se saurait. Ces gens-là marchent sur la tête. Prendre des décisions de trading ou d’investissement basées sur des statistiques calculées sur 30 à 40 échantillons !

N’importe quoi.

Du vrai cependant

Toutefois, le mois de mai est un mois très peu travaillé. Et il ouvre la voie à des mois peuplés de vacanciers. Les marchés sont déserts et qui dit peu de traders dit peu d’acheteurs. Il y a donc du vrai là-dedans.

 

Les mois maudits

Le mois de mai serait donc maudit, tout comme le mois d’octobre (beaucoup de krachs se passeraient au mois d’octobre), tout comme novembre. Si l’on prend en compte les mois qui suivent ces trois mois, cela fait une bonne partie de l’année, non ?

Tout cela ce sont des statistiques de pauvres journalistes boursiers qui n’ont rien à dire d’autre que « Accumulez » ou « Restez à l’écart ».

 

Ce qui vaut pour l’indice ne vaut pas pour tous

Ensuite, ce qui est vrai pour un marché n’est pas forcément vrai pour toute action. Un marché baissier peut cacher certaines valeurs stables ou faiblement baissières (j’en parlerai dans un futur article). Il peut même y avoir des valeurs croissantes en plein marché baissier !

Aussi, certaines valeurs (les valeurs de croissance) deviennent très intéressantes en cas de baisse. Sans compter, que ces valeurs ne doivent pas être vendues…

 

Ne pas forcément vendre

L’autre partie de ce dicton concerne la vente. Il y a le mois de mai (vendre en mai) et le fait de vendre. En effet, certaines valeurs comme les valeurs de croissance ou les valeurs de rendement ne doivent pas être vendues.

D’une part vendre des actions, en dehors du PEA, entraîne des taxes sur les plus-values.

D’autre part, vendre des valeurs de croissance qui retrouveront ultérieurement leurs plus hauts consiste à donner inutilement de l’argent à son broker et aux impôts. Mieux vaut racheter un peu de ces actions quand elles ont baissé.

Assurément, il ne faut pas vendre en mai…

 

Mais alors quand vendre ?

Ce n’est pas un dicton qui doit vous dicter le fait de vendre ou pas. Vos indicateurs et votre stratégie de trading doivent vous guider. Par exemple, ce n’est pas à la moindre secousse qu’il faut vendre, mais quand une tendance est terminée et qu’on la voit vraiment s’inverser (pour cela, l’indicateur 2K de TG est bien pratique).

 

Le coup de massue

Assénons le coup de grâce à ce dicton. Depuis que j’ai mis en place le Screener TA, je vis comme Alice au pays des merveilles. Je ne suis que des actions qui montent.

Je ne suis donc pas un marché mais uniquement les actions bien orientées, ainsi que les valeurs de croissance.

Quand on se focalise sur ce genre de valeurs, ce n’est pas un mois de l’année qui fait vendre. Soit une tendance se termine, soit on ne vend quasiment jamais, pour les dernières.

 

Conclusion

La saisonnalité existe, mais ce n’est pas très sûr. Ce n’est pas une science exacte. Recherchez plutôt la vague continue des hausses, la rotation des pépites.

Ne suivez pas les vieilleries qui circulent à propos de la bourse. Munissez-vous d’outils de qualité et apprenez, passez du temps à acquérir de l’expérience.

 
Image : arztsamui FreeDigitalPhotos.net

Comments ( 2 )

  1. Martin l'investisseur autonome
    Salut Michel, Perso je ne crois pas à ces histoires. J'investis à long terme dans des entreprises solides possédant d'excellentes perspectives d'avenir. Tout mon focus est mis là-dessus :) Martin l'investisseur autonome Article récent : Rapport sur 6 ans et 128 jours du portefeuille modèle MCA Partenaires CanadienMy Profile
    • Michel
      Bonjour Martin, effectivement, vendre en mai ce sont des histoires... :-)

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