Le chartisme c’est comme chasser des mammouths à la sagaie

Soyons honnêtes ! Qui n’a pas essayé de comprendre le chartisme ? Vous savez, ces graphiques avec des traits dans tous les sens… Des niveaux datant de quelques semaines à quelques mois. Des lignes de tendance, des supports, des résistances… Sans parler de la fumisterie du genre vagues d’Elliott ! L’équivalent boursier de l’horoscope ou de la numérologie ! Utiliser le chartisme avec ses sous revient à chasser le mammouth avec une sagaie. Tout seul.

Un grain de riz

Il paraît que ce serait un négociant japonais il y a quelques générations qui aurait inventé les chandeliers japonais. Cette façon de représenter les cours d’ouverture, clôture, plus haut et plus bas de la séance est très utile. Elle lui aurait permis de mieux voir l’évolution des prix du riz.

Un symbole comme le chandelier japonais permet de visualiser plus d’information. C’est un signal utile.

Chartisme, lignes, niveaux, …

De même, les supports et résistances, les lignes de niveau et les patterns chartistes apportent de l’information. On peut difficilement jouer en bourse sans posséder la compétence chartisme. C’est vrai.

Mais n’en restons pas là !

Trop de chartisme tue le chartisme

Je suis parfois tombé sur des graphiques zébrés de tas de lignes dans tous les sens. Des traits positionnés à des niveaux sortis de nulle part. D’anciens supports ou résistances ! OK !

La page analyse technique des journaux et sites internet se résume à du chartisme.

C’est comme utiliser la photo noir et blanc quand on a un studio Pixar à disposition. Certes cela peut donner de belles images, mais on n’est pas tellement avancé. Essayez de choisir votre nouvelle Audi S7 avec une photo sépia !

On a trouvé mieux depuis !

J’ai donc une nouvelle fracassante : on a trouvé plus efficace depuis !

À commencer par la pédagogie de notre Philippe Cahen national autour de son ATDMF. Et dans ATDMF il y a Dynamique !

On y est !

Dynamique tu seras

La première trouvaille depuis la nuit des temps c’est la dynamique. Les prix évoluent tous les jours. Certes ils s’appuient sur des niveaux précis, sur des seuils psychologiques. Mais ce qui anime surtout les cours de bourse c’est leur dynamique, leur momentum.

C’est fini le temps du : « en deçà du seuil des xx euros le titre s’inscrira dans une baisse durable, alors que SI on dépasse YY euros [ce n’est plus du tout pareil] ». C’est une analyse statique qui peut être remise en cause avec la séance du lendemain.

Or, le mouvement des prix dans le passé peut influencer la photo d’aujourd’hui.

Prendre en compte le passé

Ce qui manque beaucoup dans les analyses c’est la prise en compte des cours passés. C’est un peu contraire à la proba et aux stats classiques.

Seule la prise en compte de l’inférence bayesienne permet de mieux décider quand les données sont rares. Et c’est le cas en bourse. Ce n’est pas avec 3 ans d’historique que vous avez tous les cas possibles.

Et oublier les travers passés

Car les cours de bourse ne se plient pas au curve fitting. On ne peut pas, par régression linéaire, prédire les cours. Sauf sur de très courtes périodes quand on est en tendance.

On ne peut pas non plus appliquer des formules statistiques basiques. Les stats du genre XX % du temps il se passe ça quand il y a CE pattern, c’est pas glop !

Et changer de paradigme

Ce qui influence vraiment la perf du trader c’est aussi de changer de raisonnement. Il ne s’agit plus d’aller chercher le bon moment sur une action pourrie. Il faut trouver les bonnes valeurs. C’est-à-dire les actions en tendance et à fort momentum.

C’est cela qui me fait dire que le chartisme seul c’est comme chasser un mastodonte avec une sagaie.

Photo : Antranias

PS : découvrez-en plus avec cette vidéo.