Mais qui a retué Kerviel ?
Mais qui a retué Jérôme Kerviel ?
Comment un seul homme peut perdre autant en une seule fois ? Comment cela a été possible ?
Vous savez quoi ?
Je connais le coupable !
Je sais qui a fait le coup !
Non, ce n’est pas la mémé du 5ème, ni le curé.
Son nom est…
Au fait, ma femme m’a dit (je la fais à la Columbo) qu’il y a un excellent article sur ce blog qui explique comment on peut perdre beaucoup en tradant : « Elle tue le trader à coup sûr ».
Dans cet article il était question du Forex, mais cela s’applique aussi au trading sur Futures.
Kerviel tradait les futures – attention danger
Les futures sont des produits dérivés cotés sur un marché organisé qui utilisent un effet de levier.
En gros et en simplifiant, vous pouvez trader sur plusieurs dizaines de milliers d’euros tout en possédant seulement 3000 euros sur votre compte .
Chaque point de variation du CAC 40 ou du DAX 30 vous rapportera ou vous coûtera de 5 à 10 dollars.
Et il peut y avoir quelques dizaines, voire centaines de points de variation dans la journée !
Sur les futures on a un méga effet de levier. Kerviel en a été la victime (qu’il soit lui-même coupable ou pas de manipulation, ce qui est hors de ma portée).
L’effet de levier et le free lunch
Kerviel a été victime de la tueuse de compte (voir l’article cité) : la tendance.
En l’occurrence, il s’agissait d’un début de tendance qui allait devenir une grande crise.
Mais pourquoi en a-t-il été la victime ?
J. Kerviel voulait profiter de la cash-machine, du free lunch.
En effet, dans tout marché il y a :
- des tendances
- des cycles
- et du bruit.
Les produits dérivés sont basés sur des équations décrivant des phénomènes physiques comme :
- la propagation de la chaleur
- ou la propagation d’un produit polluant dans une rivière.
Elles exploitent la notion de mouvement Brownien.
Si cela vous intéresse, j’ai composé une liste de bouquins sur ces problématiques dans la seconde partie de cette page sur la finance.
Pour ceux qui ne veulent pas réussir leur Master de Finance, je la fais courte…
En gros, les financiers d’aujourd’hui ne veulent pas trader et détecter les tendances (ce qui nécessite plus de capital), alors ils créent des modèles qui exploitent :
- soit des anomalies du marché (c’est l’arbitrage)
- soit le bruit sur les marchés financiers.
On parle même de free lunch : se gaver gratuitement et sans risque.
C’est le free lunch qui est le coupable (et aussi un petit peu l’avidité).
Le scalping (exploitation du bruit) permet de gagner très peu très souvent, mais
« il suffit d’une fois pour tout perdre ».
La plupart du temps le trader est endormi par une longue phase de hausse où il prend confiance, un peu trop confiance.
Qu’a-t-il donc manqué à M. Kerviel, et en général à tout trader sur dérivés qui perd beaucoup ?
Un moyen de détecter la naissance d’une nouvelle tendance (et une utilisation plus raisonnable de l’effet de levier).
S’il en avait disposé, il aurait « hedgé » ses positions, suivi la nouvelle tendance et pyramidé ses gains lors de la grande crise.
« Ce qui m’étonne toujours c’est que les traders inventent des techniques pour gagner petit quand il y a des variations de 1% mais quittent le marché quand l’indice chute de 40% ! »
Pourtant, Bill Williams l’écrit noir sur blanc dans son livre : c’est dans les tendances que l’on fait tout son bénéfice.
Vous avez envie de faire pareil ? Rejoindre le malheureux Kerviel ?
Non ?
Alors, laissez-moi vous montrer comment suivre les tendances.
Et diffusez les articles de ce blog pour que cela n’arrive plus.
À bientôt.
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