Pourquoi des trous dans mes graphiques
Parfois, selon l’outil que l’on utilise, on constate qu’il y a des trous dans les graphiques historiques des prix des actions. Ces trous sont de deux sorte : les splits et les gaps. Le premier type de trous ne devrait pas s’y trouver. S’ils apparaissent c’est que votre outil ne les prend pas en compte assez tôt. Pour les autres, c’est tout à fait normal.
Les splits
Table des matières
Un split est une opération sur titre qui consiste à diviser le cours du titre par un nombre N tout en multipliant le nombre de titres par N.
Cela ne change rien pour l’actionnaire, mais le résultat est que le cours est divisé (en général par 5 ou 10), ce qui améliore la liquidité du titre. La conséquence est que, psychologiquement les acheteurs trouvent le titre moins cher (mais il faut en acheter plus) et achètent plus facilement.
Après un split, le cours est aspiré à la hausse car les gens le trouvent plus intéressant vu son faible prix.
En effet, on se dit toujours qu’une action qui a un faible prix peut monter, non ?
Une action qui valait 200 euros était jugée onéreuse. À 20 euros, c’est la même valeur, la même société, mais on est plus enclin à l’acheter. Bizarre, non ?
Sur le graphique historique, il y a un avant et un après le split. Le jour du split le cours vaut 20 (plus la variation de la journée) alors que la veille le cours vaut 100 si l’outil que vous utilisez ne met pas à jour l’historique tout de suite. Cela fait un gros trou ! Dans les jours qui suivent les cours historiques sont corrigés eux aussi et tout rentre dans l’ordre.
Les regroupements
La société émettrice d’actions peut aussi décider de regrouper des actions à très faible valeur faciale pour aboutir à des actions de prix supérieur. C’est le phénomène inverse du split.
En général la société fait ça parce que des titres à 1 euro sont considérés comme des titres peu intéressants.
Les gaps
Les vrais trous dans les graphiques, ceux qui restent, s’appellent des gaps. Ce peut être le versement d’un fort dividende ou l’effet d’une annonce.
Un gap est un trou de cotation entre la clôture de la veille et l’ouverture du jour. Dans la séance les cours ne reviennent pas « boucher » l’espace laissé vide.
Il existe plusieurs types de gap.
Le gap commun
Le gap commun ne signifie rien de particulier. Il arrive dans un trading range et on ne peut rien en conclure.
Le gap de break
Ce type de gap apparaît à la sortie d’un trading range. Une résistance ou un support est cassé et on sort d’un canal. C’est souvent le signe d’un début de tendance.
Le gap de continuation
Ce gap se trouve dans les tendances établies ou dans les rallyes. Il signifie que les prix s’envolent : les acheteurs (dans le cas d’une hausse) ne trouvent pas de contreparties vendeuses et sont obligés d’acheter plus haut encore. Dans un rallye un gap de continuation indique que le mouvement est toujours valide.
Le gap d’épuisement
Ce gap arrive à la fin d’une tendance sans correction. Les cours refluent un peu juste après et il est comblé assez rapidement. Ce type de gap indique la possibilité de la fin du mouvement.
En général ce gap est suivi d’un chandelier japonais du genre étoile du soir ou pendu ou doji qui indique un retournement. Le mouvement est en train de s’épuiser.
Alors, comblé ?
On parle souvent de gap en l’associant au fait qu’il va être comblé, c’est-à-dire que les cours vont venir coter dans l’espace laissé vide.
Comme nous l’avons vu, cela dépend du type de gap. C’est vrai pour les gaps d’épuisement mais pas pour les gaps de continuation.
Cependant, les bornes haute et basse du gap serviront éventuellement de support et résistance.
Conclusion
Les gaps sont un phénomène qui peut aider à la décision selon leur emplacement, mais ils ne constituent pas en eux seuls une technique. Associez vos connaissances sur les gaps à d’autres outils.
Image : Grant Cochrane FreeDigitalPhotos.net
Comments ( 11 )